La Gazette



2019-08-14

Au revoir Flam !

C'est le coeur lourd que je prends la plume pour vous parler d'Yves Flamant décédé ce lundi 12 août.


Il fût un temps où Flam' représentait une pierre angulaire du Club Anjou Aéroglisseurs. Durant les années 80, les courses d'aéroglisseurs en étaient à leurs balbutiements et Yves avec son compère Eric avaient pris la direction de courses pour y apporter leurs touches personnelles et décalées par rapport à ce qui se faisait précédemment en France mais aussi aux organisations anglaises. Il fait partie, comme ceux de sa génération qui ont intégré le Club Anjou à cette époque, de L'ADN du Club Anjou Aéroglisseurs. C'est à dire une volonté d'organiser les manifestations et de recevoir les étrangers comme il se doit. Il aimait à dire: "Au Club Anjou, on n'oblige personne, chacun s'investit en fonction de ce qu'il a envie de faire".
Cela a toujours perduré ainsi.


Yves fût surtout Le directeur de courses du premier Championnat du monde d'aéroglisseurs organisé en France. C'était à Verneuil sur Seine en 1993. Épaulé par son homologue britannique Barry Oakley, il a mené d'une main de maître cette compétition regroupant plus d'une centaine de machines prouvant ainsi que les français savaient organiser des courses d'envergure. Mais ce ne fût pas son seul exploit. Durant une décennie, il a représenté l'autorité sur les courses d'aéros. Reconnu par ses pairs dans les pays européens, il était toujours prêt à aider sur les manches européennes ou mondiales outre France.


Le Club Anjou perd un ami. A titre personnel, je perds celui qui fût un temps mon maître, mon mentor. Si j'ai eu la chance de prendre la direction des courses, c'est grâce à Flam. Il devait délaisser cette passion au milieu des années 90 pour une mutation professionnelle sur Djibouti, Yves m'avait proposé cette place qui devenait vacante. Avant son départ, j’ai le souvenir de longues soirées à échanger avec lui et Eric sur la fonction de "directeur de courses". Nous discutions beaucoup jusque tard dans la nuit, c'est la raison pour laquelle nous devions nous désaltérer. De ces bons moments, je retiens d'Yves, sa grande capacité d'écoute, sa très grande tolérance. Yves ne jugeait jamais les autres, il les écoutait, mais il n'en avait pas moins son avis pour autant. Parfois "grande gueule", mais quand on dirige plusieurs dizaines de pilotes acharnés, il faut parfois élever le ton, il savait être impartial et objectif dans ses décisions.


Quand il est revenu de Djibouti, il a bien sur repris sa place, et ses habitudes. L'âge aidant mais surtout sa rencontre avec Sophie, ont tempéré ses excès de jeunesse. Il regardait l'aéro avec de plus en plus de recul et son action au Club Anjou était plus distante sans doute dû aussi à son éloignement sur Orléans. Ceci étant, lors de nos organisations de Grez-Neuville, il était toujours là pour filer le coup de main et passer de bons moments.


Yves s'en est allé ! Flam, va me manquer ! Il va tous nous manquer !


Au paradis des aéros, Yves a dû y retrouver d'autres membres du Club, qui comme lui sont partis trop tôt. Avec Michel Michon, Dudule et Momo, les apéros vont être mémorables et les discussions à propos d'aéros vont être enflammées.


P'ti Lolo